Lentement je m'abreuve à sa gorge ouverte
De ce sang délicat qui coule sur sa peau
Puis j'admire son corps et sa beauté inerte
Laissant courir en moi un murmure doux et chaud.
Et sa rigidité, bien que cadavérique,
Semble pourvue de vie comme une statue d'art
Que mon être immortel, poète vampirique,
Contemple avec émoi, ivresse et désespoir.
Ne puis-je pas aimer sans détruire la vie
Et dois-je voir ainsi défiler mes compagnes ?
J'ai beau être immortel, le temps parfois me fuit ;
Après chaque festin, la tristesse me gagne.